kiki Admin
Nombre de messages : 174 Age : 40 Localisation : Haute Saône 70 Date d'inscription : 18/06/2007
| Sujet: Comment les chevaux communiquent-ils entre eux ? Sam 4 Fév - 0:27 | |
| (provenance des textes de Bruno Monteuuis, Cow boy Français, son site : www.horse-feeling.com très bon éthologue...). Travail du cheval Comment les chevaux communiquent-ils entre eux ?Le travail basé surl'éthologie a un fondement simple mais incontournable : c'est à l'homme d'entrer dans le système de fonctionnement du cheval et non l'inverse. Le cheval n'aura donc quasiment rien à faire. Il connaît par coeur son mode de communication. L'essentiel du travail est donc à faire du côté du cavalier.On utilise souvent mal le terme d'éthologue. Les éthologues sont des scientifiques qui observent les animaux pour comprendre comment ils communiquent entre eux, comment ils vivent en groupe, etc...Le cheval est un animal sauvage et grégaire. Pour pouvoir survivre (trouver de l'eau et de la nourriture, fuir les prédateurs), les équidés s'appuient sur un moyen de communication « sophistiqué ». Cette communication passe par un certain nombre de comportements (oreille, mouvements du corps...). Si l'homme veut communiquer avec avec le cheval, il doit connaître ses réactions, leurs significations et leurs justifications. C'est la condition sine qua non pour obtenir son attention, sa confiance et sa collaboration.Car la communication entre l'homme et le cheval n'est pas innée ! L'homme est un prédateur et le cheval une proie. Il garde ainsi son instinct ancré fermement en lui. Le dialogue n'est donc possible que si l'homme parvient à enter dans son système de fonctionnement et non l'inverse.Pourtant, nombre de cavaliers adoptent des comportements anthropomorphiques : ils pensent que le cheval réagit comme un homme, aime et a peur des mêmes choses que lui... La communication se rompt et le cheval n'obéit à son cavalier souvent que parce qu'il a peur d'être grondé ou punit. Il essaye tant bien que mal de comprendre ce que l'homme lui demande. Souvent il n'y arrive pas. Souvent il finira par se rebeller et le cavalier ne comprendra pas du tout pourquoi.L'éthologie permet en revanche à l'homme d'entrer dans le système de fonctionnement de l'équidé. Une remise en question totale de votre façon d'aborder le cheval est donc nécessaire. Vous allez être amené à apprendre son langage.Découvrons tout de suite les traits de comportements du cheval en troupeau :1 Grégarité d cheval Il est plus confortable pour lui de vivre en groupe. Les chevaux sont rassurés quand ils sont encadrés, voire assistées. Ils ne recherchent pas les responsabilités, telles que la surveillance de dangers extérieurs et la recherche de nourriture et d'eau. Au contraire, ils acceptent facilement les règles d'un groupe, afin de pouvoir s'y intégrer. Et il est beaucoup moins stressant pour eux de se laisser guider plutôt que de devoir gérer le troupeau. Ce point est très important / le cheval aime être sous la protection d'un guide, car cela est confortable pour lui.2 Nécessité vitale du cheval à porter son attention sur le guideSi la position de « dominé » est confortable pour le cheval, cela exige de lui qu'il soit connecté avec le guide à chaque instant. Car à la moindre indication du ou des guides du troupeau, le cheval doit être en mesure de bouger ou de prendre la fuite. L'attitude du guide détermine donc les réactions du cheval.3 Communication en crescendoLe cheval est très expressif, parfois à l'aide de bruit (hennissement par exemple) mais surtout dans sa gestuelle (position des oreilles, fouaillement de la queue, menace avec les postérieurs allant jusqu'au coup de pied, etc.). Mais contrairement à l'homme qui parfois ne dit rien puis d'un coup punit en tapant fort, le cheval, lui, s'exprime en crescendo, par augmentation des amplitudes et des féquences, mais aussi de la force, pouvant aller jusqu'à la violence. Un cheval qui veut chasser l'un de ces congénères va le regarder, puis bouger une oreille, puis tourner la tête ou la croupe, puis montrer les dents ou botter... Il va indiquer de manière de plus en plus appuyée sa demande.4 Capacité à redescendre en pression, quasi instantanéeIl revient systématiquement au calme très rapidement. Quand un cheval en chasse un autre par un coup de pied ou en montrant les dents, la scène dure quelques seconde et après, le retour au calme est immédiat. Le cheval a de la mémoire mais n'est pas rancunier.5 Incapacité à gérer le stress sur de longues périodesLe cheval n'aime pas les conflits et remet assez rarement en cause les choses établies. Il développe rapidement une envie de bien faire afin d'échapper au stress. Pour la même raison, il n'aime pas être dimonant ca cela est source de stress;6 L'acuité de leur sens (perception, ressenti, sens tactile...)Un animal de 600 kg est capable de ressentir une mouche de quelques milligrammes sur sa croupe.7 Le cheval n'est pas équipé pour être tiré ou pour tirerIl n'est pas naturellement doté de crochets d'attelage. Il communique principalement par pressions courtes (psychologiques et physiques). Il ne sait pas infliger de pressions longues (hormis dans certains cas de morsures, principalement réservées aux étalons) et il ne les accepte pas. D'autant plus que celles-ci sont la marque des prédateurs, son instinct lui alors de fuir !8 La taille et la force n'ont pas d'importanceCe n'est pas la taille ni la force du cheval qui décide de sa supériorité mais l'énergie, la sûreté de soi et sa détermination... autrement dit sa capacité à impressionner. De plus, celui qui crée le mouvement renforce sa suprématie et génère le respect.9 Le cheval a de la mémoireIl garde très bien à l'esprit la hiérarchie du groupe et se rappelle par exemple l'endroit des points d'eau et sait éviter les lieux qui sont, dans son souvenir, dangereux;10 La notion de la bulleLe leader du troupeau a le droit d'entrer dans la bulle d'un cheval « dominé », mais un cheval « dominé » n'a pas le droit d'entrer dans celle du leader !! Quand deux équidés grattent, c'est le dominant qui va d'abord venir voir le dominé et commencer à le gratter, ce dernier aura alors le droit de gratter à son tour le dominant. | |
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